Personnage inspirant pour les étudiants en hôtellerie, Monsieur Thomas Crochet est une personnalité influente de l’univers hôtelier Lyonnais. Après 5 ans à la présidence du Club Hôtellier lyonnais, il a pris la direction de l’hôtel Aka Lodge et de l’entrepreneuriat avec sa nouvelle société de gestion et de consulting en hôtellerie Melyon Hospitality, il est parrain de la promotion 2024-2025 de l’Ecole Internationale Tunon Lyon.
Nous avons eu l’occasion de l’interviewer afin de comprendre le rôle du Club Hôtelier Lyonnais et ses anciennes missions dans cette organisation, et de s’intéresser à sa vision de l’hôtellerie Lyonnaise.
UN PARCOURS RICHE ET UNE ASCENSION PROFESSIONNELLE INSPIRANTE
Diplômé d’un BTS Hôtellerie-Restauration de l’école hôtelière de Paris Médéric, Thomas Crochet s’expatrie à Londres en 2001. Ce qui devait être un séjour de six mois s’est transformé en près de dix ans d’expérience enrichissante. Il gravit les échelons au sein du groupe Accor, puis rejoint le Grosvenor Casino sous la franchise Hard Rock Casino, où il exerce dans un site emblématique à Leicester Square. Par la suite, il occupe des postes clés dans des hôtels indépendants de Londres, dont le Middle Eight hôtel 5 étoiles (ex Kingsway Hall)
De retour en France, Thomas Crochet poursuit sa carrière à Lyon, où il développe ses compétences managériales et contribue au succès d’établissements renommés comme le Concorde et le Golden Tulip (rebrandé en DoubleTree by Hilton). Après 14 ans dans cet environnement, il décide de se consacrer à l’entrepreneuriat. Il se lance dans l’acquisition d’un établissement avec son associé Romain Vidal, et parallèlement dans la création de sa société de gestion et de consulting en hôtellerie Melyon Hospitality, combinant son expertise et sa passion pour accompagner d’autres professionnels du domaine.
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En parallèle de votre activité entrepreneuriale, vous étiez encore il y a quelques semaines co-président du Club Hôtelier Lyonnais. Pourriez vous nous parler des activités de cette organisation et de votre rôle dans cette dernière ?
« En effet, j'étais co-président du Club Hotelier Lyonnais avec Frédéric Noblet depuis 5 ans. En tant que co-président, nous animions un bureau et des actions dans l’objectif d’optimiser la RSE des établissements hôteliers Lyonnais, et la convivialité entre les différents acteurs de notre univers. Nous avions aussi une action de représentation au sein de différentes entités comme le WBOL, qui représente la Welcome by Only Lyon Attitude, ou encore le bureau de l’Office du Tourisme.
Sur la partie RSE, nous avions une commission qui est très active avec par exemple des sessions de ramassage des déchets, ou encore des événements visant à réunir et encourager la discussion sur les sujets RSE. Nous avIons également une cellule RH qui mène différentes actions, par exemple le trophée des collaborateurs : un concours réunissant tous les membres du club (environ 135 établissements sur la Métropole de Lyon) pour des épreuves écrites et techniques telles que la salle de restauration, le service des étages, le bar, la cuisine et la réception. L’objectif global du club est d’animer la destination lyonnaise grâce à une convivialité entre les différents acteurs et des objectifs communs centrés sur les démarches RSE, ainsi que d’améliorer la représentativité locale des établissements hôteliers, notamment auprès de la métropole. »
Quels sont les principaux défis auxquels l'industrie hôtelière est confrontée aujourd'hui aussi bien au niveau local à Lyon que de manière globale ?
« Nous connaissons aujourd’hui un tournant post COVID qui nous pousse à nous réinventer. Les codes ont changé, notamment par rapport au recrutement, et plus globalement au niveau de l'ouverture d'esprit. Nous avons par exemple beaucoup de collaborateurs étrangers qui arrivent sur le marché du travail : sur mon ancien établissement, j'avais près de 24 nationalités sur 50 employés, ce qui offre la possibilité de valoriser de nombreuses compétences et de s’adapter à une clientèle étrangère exigeante, avec des besoins et des codes bien différents. Un plongeur peut par exemple écrire un mot en arabe pour un client venant du Moyen-Orient, et toutes ces compétences transverses doivent être encouragées et mises en avant au maximum. Je trouve que c'est une démarche valorisante pour le travail de chacun, et cela permet d’unir tout le monde autour d'un même projet. »
Selon vous, quels sont les atouts spécifiques de la ville de Lyon pour l'hôtellerie et le tourisme ?
« C’est avant tout une démarche RSE impactante. Aujourd'hui, de plus en plus d'établissements vont vers la certification clé verte, mais il y a également d'autres labels. Il y a un réel engagement de la Métropole pour nous accompagner dans cette démarche, qui s’applique sur différents points comme l'inclusion, le handicap, le développement durable et la prise en compte de l'environnement dans nos activités, tout en respectant aussi le décret tertiaire et toutes les normes qui arrivent au fur à mesure. Pour illustrer cela, je lisais hier le classement de Lyon dans le Top 20 mondial des villes et métropoles ayant un tourisme durable, et la 2e place au niveau mondial sur un aspect spécifique. Cela prouve la volonté d’Only Lyon Tourisme et de la Métropole d'aller de l'avant et de continuer de s’engager dans une démarche environnementale.
Aujourd'hui, Lyon est également une ville qui se base sur de nombreux marchés, notamment sur le marché des congrès, et les équipes mettent tout en œuvre pour attirer les gros congrès sur les différents centres de réception de Lyon. Nous avons de réels atouts, de par l’attractivité de la ville en soi, ses solutions de transports mises en place pour pouvoir accommoder ces grands événements, et sa capacité hôtelière qui s'est développée à travers des chaînes, mais aussi des hôtels indépendants de charme et de qualité. C’est donc selon moi ce qui fait le le melting pot et la force de notre destination. »
Pour clôturer, auriez-vous un dernier mot à dire à un étudiant Tunon qui souhaite se lancer dans une carrière hôtelière ?
« Ce sont des métiers de passion ! Il y a tellement d'aspects différents et de belles valeurs au sein de l'hôtellerie, une large variété de corps de métiers… Le travail est valorisant, parce que quand un client vous dit « merci », mentionne votre nom sur les réseaux sociaux ou sur un commentaire client, il n’y a pas de plus belle récompense !
Il y tellement d’aspects qui rendent nos métiers valorisants, je trouve ça très agréable et encourageant au quotidien. J’aimerai souligner que l’obtention d’un diplôme, c’est important, mais les expériences professionnelles le sont autant. Il faut alors savoir joindre les 2, mutualiser ce qu'on apprend à l'école et ce qu'on apprend dans le monde du travail, afin de pouvoir mettre en pratique ce qu'on a appris et de pouvoir écrire sa page. Dans notre magnifique secteur, chacun occupe la place qu’il souhaite, et je pense que ceux qui s'en donnent les moyens sont tout à fait capables d’atteindre leurs objectifs. »
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