En 2019, l’Aéroport de Lille présentait son projet d’extension. Une métamorphose nécessitant de lourds travaux, qui devaient commencer en 2020 pour se terminer en 2023. L’objectif affiché : faire passer la surface de l’aérogare de 18 000 m2 à 33 000 m2. Et surtout, passer de 2 à 4 millions de passagers.
Suite à la présentation de ce projet, l’Aéroport de Lille a organisé plusieurs réunions publiques, pour ouvrir un dialogue avec les personnes concernées par le projet. Dans les villes alentours et parfois en visio-conférence, plusieurs séances ont permis à ceux qui le souhaitaient de mieux connaître le projet, de poser des questions et d’exprimer leurs inquiétudes. Suite à cela, l’exploitant de l’aéroport, Eiffage Concessions, a un peu revue sa copie.
Le projet porté par l’aéroport est néanmoins défini comme « climaticide » et « d’un autre temps », selon divers opposants au projet, qui ont mené plusieurs actions ces derniers mois, dont une manifestation à vélo à Lille en septembre dernier, pour mettre en exergue leurs inquiétudes.
Ce projet, tel qu’il a été pensé, n’est pour les opposants pas considéré comme raisonnable, notamment en ce qui concerne les questions environnementales. Roger Vicot, Président du groupe Métropole Durable et Solidaire à la MEL, qui a réagi dans un communiqué de presse le 10 janvier, résume : « Ce projet tourne […] le dos à toutes nos préoccupations, aux enjeux de développement de notre métropole, et s’affranchit clairement du récent avis de l’Autorité environnementale (Ae) ».